Des pinceaux et des Hommes

M. BELKOUCH et H. MIMOUNI

Ou la perpétuelle bohème



Il est des souvenirs qui se nourrissent de la nostalgie et finissent par devenir le tissu de la mémoire.

Certains transpercent ce voile grâce à l’écriture, d’autres par contre ont ce talent qui permet de retranscrire leurs émotions, leurs mots et leurs maux en flirtant avec les couleurs, tout en communiant avec leurs pinceaux.

Mustapha BELKOUCH et Houssaine MIMOUNI font partie de ces artistes pour qui la peinture se confond avec le sacré.

Il m’est arrivé de les observer travailler dans leur atelier. Bien que leurs styles soient foncièrement différents, tout dans leur peinture est signification, enseignement profond où se mêlent l’esthétique et le plaisir qu’elle procure.

Comme tous les arts, la peinture n’est pas destinée au seul plaisir des yeux, elle est connaissance et sa véritable vertu c’est à travers la beauté des signes et l’harmonie des couleurs qui accordent l’observateur à sa propre mémoire.

MIMOUNI EL HOUSSAINE



Né à Taroudant (Maroc), vit et travaille à Montpellier (France). 1982-1987 Ecole des Beaux-arts de tours (France). 1987 Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique, section dessin, peinture et gravure. 1990 Licence d’Arts Plastiques, Université Paris VIII . Enseignant en Arts Plastique à Montpellier.

EXPOSITIONS PERSONNELLES



1991 Galerie du Cocher, Paris. 1993 Galerie Kéramos, Montpellier. 1995 Centre des Arts Graphiques, St-Guilhem le Désert. 1995, 2001 Heidelberg, Allemagne. 1999 centre Culturel, Grabels ; Galerie St-Ravy, Montpellier. 2000 Hôtel des Barons de Lacoste, Pézenas. 2001 Galerie St-Côme, Montpellier. 2002 Le Mimosa, St-Guiraud. 2003 Galerie Nuances, Montpellier. 2003 Galerie Hakim, Assilah, Maroc.

EXPOSITIONS COLLECTIVES



1986 Montbazon, Tours. 1987 Exposition internationale de gravure en hommage à Michel Hottefer, Tours, Gravelines et Annecy, La Ruée vers l’Art, Nantes. 1988 Promotion des Arts, Tours. 1992, 1995, 2000 Montpellier. 2004 Rencontre francophones, St-Clement de Rivière, Montpellier. 2004 Expositions de peinture et gravure, résonnasses du sud Taroudant. Septembre 2004 Exposition à la chapelle de Montbazin dans le cadre de la première édition de la semaine du Maroc.

COLLECTIONS PARTICULIERES ET ACQUISITIONS



France, Maroc, Norvège, Etats-Unis, Allemagne, Espagne. Musée d’art Contemporain de Lavérune. Artothèque, Montpellier. 1998 Edition d’un catalogue de peintures (épuisé). 2000 Artiste invité au 22éme Moussem culturel d’Assilah en section gravure. 2000 Couverture du CD « Tamiz » (musique méditerranéenne), éditions Harmonia Mundi. 2002 Tirage de 45 monotypes en hommage à Aziz ABOU-ALI. Octobre 2004 exposition à la Banque Mondiale aux Etats Unis.

EXTRAITS DE SES ŒUVRES





L’avis des spécialistes

Mimouni, plasticien et enseignant à Montpellier, nous propose une œuvre révélant l’élan de son regard archéologique qui interroge les sources, l’enfance et l’espace visuel marocain. Meublée de signes et d’images mouvantes et populaires, la mémoire visuelle de l’artiste bannit la pseudo-dichotomie de l’authenticité et modernité, et propose une résolution esthétique de l’équation créative.



Brassant peinture, gravure et d’autres supports sensibles à la trace, l’artiste épouse des techniques de traitement chromatique et graphique « franches », spontanées et signifiantes, tout en permettant un travail expérimental ouvert aux systèmes de signes marginaux regagnant l’espace de son œuvre en nuançant sa franchise symbolique. Ici les signes et symboles de la poterie antique, de la bijouterie et l’architecture amazighe, des talismans et des écritures marginales…., retrouvent leur vivacité plastique. Par le biais du traitement en aplat, fort expressif, et le choix des ocres rouges, le travail de Mimouni rappelle la terre originale, le signe marginal et rend possible l’inépuisable dialogue avec notre mémoire tatouée. Pour lui, la peinture, aussi bien que la gravure, est l’expression directe improvisée de son émotion, comme une trace signifiante qui prolonge les intuitions de l’enfance et ne s’en laisse pas déposséder.

Rachid EL HAHI, critique d’art

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